L'Académie royale des beaux-arts de San Fernando et son importance pour l'art contemporain espagnol
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Comme nous le savons tous, l'Espagne a la chance d'avoir un patrimoine culturel très riche. Notre histoire de l'art contemporain du siècle dernier nous a laissé un héritage avec certains des artistes les plus importants de leur génération et avec eux, nous pouvons dire que certaines des œuvres les plus importantes de l'histoire de l'art sont nées dans notre culture. Pablo Picasso, Joan Miró et Salvador Dalí sont, sans aucun doute, les références les plus internationales de cette période.
Certains de ces artistes ont reçu leur formation à l'Académie royale des beaux-arts de San Fernando. Nous passons ici en revue certains des moments historiques les plus importants de cette académie.
Elle a ouvert ses portes en 1752, sous le règne de Ferdinand VI, afin de modifier la façon d'enseigner que les arts plastiques avaient jusqu'alors. Avec la création de cette académie, la formation reçue par les étudiants serait plus accessible et laisserait de côté l'apprentissage en atelier. Au début, elle réglementait l'enseignement de la peinture, de la sculpture, de l'architecture et de la gravure. Un peu plus d'un siècle plus tard, la musique rejoindra ces disciplines. La réforme de 1987 a intégré les sections télévision, photographie, vidéo et cinéma.
Bien que l'école ait été ouverte par trois artistes italiens, elle compte aujourd'hui 56 académiciens en nombre. Ces personnalités sont honorées de porter ce titre pour avoir acquis un prestige reconnu dans leur domaine.
Cette école a accueilli de nombreux artistes importants dans ses salles, mais l'un des plus controversés serait peut-être un jeune Dalí qui a suivi ses études au début des années 20. Pendant ses années d'école, il a rencontré d'autres futures stars de la peinture espagnole contemporaine comme Benjamin Palencia, Rafael Zabaleta et Julio Romero de Torres. Son collège le plus important sera probablement celui de la peintre Maruja Mallo, avec laquelle il noue une grande amitié. Dalí, ce personnage coloré aux cheveux longs et aux favoris, établira davantage de relations avec ses camarades de la Résidence des étudiants de Madrid, parmi lesquels le poète Garcia Lorca et le cinéaste Luis Buñuel. Nous faisons référence à un Salvador Dali controversé parce qu'il a été expulsé de l'académie à deux reprises. La première fois en 1923 pour avoir mené une manifestation étudiante contre le refus d'accorder la chaire au peintre Daniel Vázquez Díaz. En 1924, il reprend ses études en redoublant, mais juste avant ses examens finaux en 1926, Dalí sera définitivement expulsé de l'académie en déclarant qu'il n'y avait pas de professeur universitaire suffisamment compétent pour examiner son travail.
Benjamin Palencia, avec le sculpteur Alberto, fonde l'"Escuela de Vallecas", rejoint par certains de ses condisciples ainsi que par d'autres personnalités culturelles de l'époque comme Rafael Alberti ou Pablo Neruda. Des années plus tard, d'autres artistes passeront par l'académie et feront partie de la "Deuxième école de Vallecas", comme Menchu Gal ou Luis García-Ochoa.
Le célèbre groupe "El Paso" n'aurait pas été le même si certains de ses membres n'avaient pas étudié à l'Académie royale des beaux-arts de San Fernando. Luis Feito, Juana Francés et Martín Chirino ont étudié ensemble au centre et se sont joints à d'autres artistes tels qu'Antonio Saura, Manolo Millares et Rafael Canogar pour créer ce groupe qui a eu une telle importance sur la scène artistique madrilène.
Le peintre réaliste Antonio Lopez et Lucio Muñoz, tous deux appartenant à la célèbre "école de Madrid", ont également suivi leurs études de beaux-arts à l'académie. Quelques années plus tard, Darío Villalba entrera lui aussi dans les salles de classe du centre.
À l'heure actuelle, nombre de ces artistes que nous venons de mentionner sont des universitaires de l'institution, certains étant plus impliqués que d'autres dans les tâches de développement correspondant à la gestion de l'Académie royale. Mais comme nous l'avons également mentionné précédemment, les académiciens ont des droits basés sur leur reconnaissance et par conséquent, ils ne sont pas tous passés par les salles de classe de l'académie. Ainsi, dans le tableau d'honneur des dernières années, on trouve des artistes de l'envergure de Joan Hernández-Pijuan, Martin Chirino, Antoni Tapies ou Gustavo Torner. Actuellement, Rafael Canogar, Luis Feito ou Antonio Lopez sont quelques-unes de ces figures académiques.
